Améliorer l’offre et l’accès à la formation linguistique

Consulter les pistes d'action proposées

 

Mise en contexte et constats

L’apprentissage et la maîtrise des deux langues officielles du Canada sont un enjeu de premier plan pour les personnes immigrantes qui s’installent dans une communauté francophone en contexte minoritaire. Les services de formation en français et en anglais sont ainsi d’importants outils pour favoriser l’acquisition des compétences linguistiques nécessaires à la vie quotidienne, au travail et en vue de leur inclusion à leur communauté d’accueil. C’est ainsi que, dans le cadre de la consolidation du parcours d’intégration francophone, IRCC a lancé la formation linguistique adaptée aux besoins des nouveaux arrivants s’établissant dans les communautés francophones et acadiennes.

Bien que les formations offertes aident les personnes immigrantes à accroître leurs capacités linguistiques et à s’intégrer dans la société canadienne, des défis persistent tant à ce qui a trait à la visibilité des services qu’à leur polyvalence à l’égard des besoins du marché du travail ou de clientèles spécifiques.

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Les travaux menés par le CCNÉF précisent également un certain nombre de constats concernant l’appui et l’accès aux formations linguistiques :

  • Les formations offertes par des organismes francophones sont généralement mieux adaptées aux réalités spécifiques de l’établissement en contexte linguistique minoritaire;
  • Malgré les opportunités qui en découlent, les formations virtuelles demeurent un défi pour les clientèles avec un faible niveau de littératie numérique ainsi que pour les fournisseurs de service qui gagnent à innover ;
  • L’offre de formations dont les horaires et les modes (virtuel, hybride, en personnes) sont diversifiés permet de répondre aux besoins réels d’une diversité d’apprenants ;
  • Les mises en situation réelles ou simulées et les formes d’apprentissage immersives en vue de reproduire des contextes de la vie ordinaire ou professionnelle canadienne sont considérées comme de bonnes pratiques d’apprentissage ;
  •  Il importe d’améliorer l’accès à la formation linguistique offerte dans le cadre des services pré départ de manière à tendre vers l’égalité de l’offre en français et en anglais ;
  • Il y’a un manque de programmes d’accompagnement pour les professionnels, les professeurs et les gestionnaires de la formation linguistique ;
  • La disparité des taux horaires entre les provinces ne facilite pas le recrutement de professionnels. De plus, les professeurs ne sont pas rémunérés pour la préparation ;
  • Il importe d’optimiser, de mettre à jour plus régulièrement et d’adapter aux besoins des francophones la plateforme Tutela ;
  • Les fournisseurs de service francophones en formation linguistique manquent parfois de visibilité auprès des personnes immigrantes francophones, des employeurs et du secteur anglophone de l’immigration ;
  • Présenter des contenus autochtones dans le cadre de formations linguistiques est considéré comme une pratique exemplaire ;
  • Il y a un besoin de développer davantage la prise en charge de la formation linguistique des allophones par les fournisseurs francophones en assurant un référencement équitable vers les programmes CLIC ;
  • Il serait pertinent d’assurer un meilleur arrimage de la formation linguistique (en français et en anglais) et l’acquisition de compétences pour le marché du travail, et ce, pas seulement dans les grands centres.
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Pistes d’action proposées

Partant de ces constats et des travaux du CCNÉF, diverses pistes d’action ont été suggérées. Seules certaines de ces pistes d’action relèvent de la responsabilité du ministère IRCC et pourront faire l’objet de recommandations.

Les principales idées proposées sont les suivantes

  1. Développer un système centralisé pour la formation linguistique ;
     
  2. Assurer le réseautage continu des formateurs et des gestionnaires (projets communs, partages de bonnes pratiques, innover, etc.);
     
  3. Mettre en place des programmes de formation et de renforcement des capacités des enseignants ;
     
  4. Développer la formation continue des formateurs et des gestionnaires de la formation linguistique ; 
     
  5. Arrimer la formation linguistique et les mesures d’insertion économique ;
     
  6. Assurer l’accès à une formation linguistique adapté aux enfants et aux jeunes, notamment avant leur arrivée au Canada ;
     
  7. Introduire davantage de mises en situation réelles ou simulées et de formes d’apprentissage immersives en vue de reproduire des contextes de la vie ordinaire ou professionnelle canadienne ;
     
  8. Développer des formations linguistiques en alphabétisation ;
     
  9. Accroître l’appui à la formation linguistique en ligne.

Les travaux du CCNEF se poursuivent pour avancer les pistes d’action vers des recommandations.