Répondre aux besoins des personnes réfugiées

Consulter les pistes d'action proposées

 

Mise en contexte et constats


Le Canada est reconnu comme un modèle en ce qui a trait à la réinstallation des personnes réfugiées. En 2018 et 2019, il s’agissait même du pays où s’était réinstallé le plus grand nombre de personnes réfugiées au monde. Pour favoriser leur intégration, des services d’aide à la réinstallation qui tiennent compte de leurs besoins particuliers sont offerts aux personnes réfugiées partout au pays.

Toutefois, à ce jour, les capacités des communautés francophones en matière d’aide à la réinstallation pour répondre aux besoins spécifiques des personnes réfugiées, francophones ou allophones, demeurent somme toute restreintes. De plus, en regard des crises humanitaires sur la scène mondiale, il est parfois ardu de faire converger rapidement les opportunités offertes par les communautés francophones et les besoins très spécifiques de ces personnes réfugiées.

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Les travaux menés par le CCNÉF précisent également un certain nombre de constats concernant les besoins des personnes réfugiées :

  • Il y a un besoin de renforcer les capacités de parrainage privé au sein des communautés francophones ;
  • Il semble persister un manque d’information et de sensibilisation quant au parrainage privé au sein des communautés francophones. Il s’agit d’un processus complexe qui pourrait être davantage vulgarisé et facilité ;
  • Le parrainage privé nécessite de faire appel à des équipes de bénévoles fortement mobilisées au sein des communautés francophones et acadiennes ;
  • Les critères associés au parrainage privé, dont une mise de fonds élevée, sont un frein pour les parrains potentiels au sein des communautés francophones ;
  • Les personnes réfugiées, en particulier les allophones, ne sont généralement pas bien informées au sujet des communautés francophones et qu’ils ne bénéficient pas d’une offre active des services en français à leur disposition ;
  • Les opportunités réduites de francisation des personnes réfugiées allophones est un frein à leur intégration au sein des communautés francophones ;
  • Dans certaines régions, l’accès à des interprètes pour travailler auprès de personnes réfugiées allophones est un défi important.
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Pistes d’action proposées

Partant de ces constats et des travaux du CCNÉF, diverses pistes d’action ont été suggérées. Seules certaines de ces pistes d’action relèvent de la responsabilité du ministère IRCC et pourront faire l’objet de recommandations.

Les principales idées proposées sont les suivantes

  1.  Développer des structures régionales regroupant les différents partenaires francophones engagés auprès des personnes réfugiées au sein d’une même région ;
     
  2.  Mettre en place une stratégie auprès des parrains privés pour faire connaître les services pré départ en français accessibles aux personnes réfugiées ;
     
  3.  Explorer les possibilités d’alléger les critères d’admissibilités pour tenir compte des capacités et des réalités des communautés francophones et ainsi faciliter le processus de parrainage privé ;
     
  4.  Améliorer l’accessibilité aux logements abordables pour les personnes réfugiées ;
     
  5.  Renforcer les liens entre les services d’établissement et les associations ethnoculturelles afin de créer une relation bidirectionnelle entre la communauté de souche et la communauté d’accueil des personnes réfugiées ;
     
  6.  Mettre en place des partenariats avec des organisations aptes à faire des avances de fonds aux groupes de personnes mobilisées en vue du parrainage privé. 

Les travaux du CCNEF se poursuivent pour avancer les pistes d’action vers des recommandations.